Les autos du Tchouk

Les débuts d'une collection
 
 
Avant même d'avoir le permis en poche, le mal qui est en lui éclate: le Tchouk achète sa première voiture ancienne: une Citroën C4 (plus exactement une AC4) , un modèle utilitaire (pas une berline transformée) de fin 1928 (l'un des tous premiers modèles) bien incapable de rouler par ses propres moyens...
Le papa étant lui-même atteint par un virus analogue, il n'y trouve rien à redire et encourage même son fiston...
A partir de là, c'est l'escalade! Le Tchouk achète une seconde C4, une C4-F conduite intérieure (on dirait limousine aujourd'hui) de 1931 qui n'est pas vraiment en meilleur état que la première...
Avec les deux C4, il veut en refaire une... Mais les deux voitures ont été construites à deux ans d'intervalle et il n'y a quasiment aucune pièce commune.
Le Tchouk va donc revendre la C4 plateau pour restaurer la C4 conduite intérieure. Pour cela, il consacre toutes ses vacances d'étudiant... et ses économies!
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Etudiant à Paris, il va souvent en cours avec sa C4 (la restauration s'est achevée en 1986, après 1000 à 1500 heures de travail).
La brave C4 a été restaurée il y a plus de 20 ans et elle roule toujours aussi bien: elle démarre toujours à la première sollicitation du démarreur! Pas fiables les anciennes?

La voici en octobre 2002 lors d'un rassemblement aérien organisé par l'association des "Ailes Anciennes" à Colomiers, non loin de Toulouse. Elle était pour l'occasion en compagnie d'un magnifique Dewatine D-26 de 1932.


Un ami lui propose alors une autre voiture, plus pratique à utiliser dans Paris... Un coupé 404 injection de 1964.

La ligne est magnifique et le prix est correct... l'affaire est faite et la 404 vient rejoindre la C4.
 
Le Tchouk va ainsi parcourir les rues de Paris au volant de sa C4 et de sa 404, mais il n'y a rien à faire, le Tchouk préfère la conduite de sa C4... qui est pourtant bien moins pratique que la 404...

Que faire?
Le Tchouk va revendre sa belle 404, bien décidé à acheter une autre avant guerre...
Un autre ami lui propose une Renault KZ limousine 1930 ou 1931... Mais cela ferait un doublon avec la C4: les deux voitures sont trop similaires.

Le choix se porte finalement soit sur la Simca 5, soit sur la Peugeot 402.
Ces deux voitures sont bien représentatives de la période "aérodynamique" de la fin des années 30. Tout va maintenant dépendre des opportunités...

Peu après, une annonce parue dans La Vie de l'Auto (LVA pour les intimes) propose une 402B de 1939. Un petit aller/retour vers la région de Libourne pour voir la bête et l'affaire est faite.
La belle est tournante et la carrosserie est très saine. La voiture n'est absolument pas trafiquée; tout est d'origine. La sellerie d'origine est sous housses. Avec une certaine appréhension, le Tchouk retire ces housses: la sellerie est pratiquement intacte!

Après seulement quatre mois de travail, la belle de Sochaux reprend la route: quel régal!
A son époque, la 402 était en concurrence directe avec la Traction Avant Citroën. Bien sur, la 402 est moins révolutionnaire, mais elle est plus homogène et beaucoup plus confortable. Le moteur culbuté de 2,2l assure un agrément de conduite certain: souplesse et performances.

La Traction est imbattable sur petites routes sinueuses, mais sa suspension est sèche alors que la 402 procure un moelleux appréciable, doublé d'une tenue de route pas ridicule du tout. De plus, la ligne de la 402... plaît mieux au Tchouk!
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Par la suite, plusieurs proches de la famille croient comprendre que le Tchouk aime bien les vieilles voiture... (quelle idée!)

C'est ainsi que des amis de ses parents vont lui donner une brave petite Ford Taunus 12m P4 de 1966, en bon état avec juste 70000km au compteur. C'était une voiture achetée neuve par leur grand-père et ils ne voulaient pas la voir partir à la casse.
C'est le type même de petite voiture que pas grand monde aurait l'idée d'acheter mais qui est pleine de charme... Le Tchouk l'utilisera régulièrement, même pour aller à son travail et la gardera ainsi de nombreuses années avant de devoir s'en séparer, à regret. En 12 ans d'utilisation par le Tchouk, la petite Taunus n'aura jamais connu la moindre panne!

A peu près au même moment, un oncle du Tchouk lui offre sa vieille DSuper de 1970 (en fait une Citroën ID 20 renommée). Le bilan est bien moins bon que pour la Ford: la DSuper allait souvent aux sports d'hiver (routes salées!!!) et affiche tout de même 250000km...

La carrosserie est en piteux état: nombreux chocs et dentelle. Il ne faut pas passer trop vite sur un passage à niveau si l'on ne veut pas faire comme Bourvil et Belmondo dans le film "Le cerveau"...
 

Néanmoins, les formidables capacités routières de cette voiture vont donner le goût des DS au Tchouk.
Bien vite, une DS 23 Pallas à injection électronique de 1975 rejoint la DSuper...
DS 23 Pallas à injection électronique à gauche, DSuper à droite

Moteur puissant et coupleux (bien que bruyant), boite à cinq vitesses, assistance à tous les étages, suspension type tapis volant, intérieur cuir, moquette profonde, vitres teintées, toit vinyle... Le grand luxe!... Il n'y manquait que la climatisation mais est-ce vraiment une voiture ancienne?

Pour rester dans le confort feutré "made in Citroën", Le Tchouk a également récupéré la dernière CX de son père.
Mais cela ne satisfait pas totalement le Tchouk...
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