Galerie
Les énergies de
crise
Peu après le début
du conflit, en 1939, l'essence devient introuvable. On se rabat alors
sur ce qui reste: le gaz, l'acétylène (rarement),
l'électricité et surtout le bois et le charbon.
Vers 1942, il n'y a plus rien...
mais on roule tout de même (peu c'est vrai), souvent à
la force du mollet ou à cheval! La revanche de la plus noble
conquête de l'homme que l'automobile avait
détrôné.
Admirez ce superbe Berliet
à gazogène "Gazobois". (Source LVA)
Même de dignes voitures
telles que les Dynamic ont été équipées
de gazogènes.
En voici une de la fin 1938,
équipé d'un gazogène... Panhard assorti à
la ligne de la voiture. (Source Panhard - La doyenne d'avant-garde de
Pérot) (Voir la galerie de la
Dynamic)
Le gazogène
défigure complètement les lignes des automobiles, mais
qu'importe... il s'agit de rouler! Ci-dessus, voici un taxi (source
La 402 de mon père de Pagneux)
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Au début, les
gazogènes étaient intégrés tant bien que
mal à la ligne de la voiture, avec des capot spéciaux
ou des remorques
(à gauche sur l'aéroport de Marseille, source La 402 de
mon père de Pagneux)
Mais bien vite, on s'est aperçu que le rendement était
mauvais et qu'il valait mieux le laisser à l'air libre... et
tant pis pour l'esthétique!
(à droite, source Les véhicules sous l'occupation de
Borgé et Viasnoff)
Mais le bois ou le charbon n'étaient
pas les seuls carburants utilisés: Le gaz a également eu
ses partisans. Il offrait un rendement bien supérieur... au
détriment de la sécurité... Voici une
très belle adaptation sur un sublime faux cabriolet Traction
que l'on peut dater entre 1935 et 1937 (Source L'Album de la Traction
de Borgé et Viasnoff) (Voir la galerie de la Traction).
Le ravitaillement en gaz
était très dangereux (on était bien loin des
normes de sécurités actuelles du GPL). Les explosions
furent nombreuses. Ici, une Citroën "Rosalie" fait le plein de
gaz aux côtés d'un fort désirable cabriolet
Traction équipé d'une calandre accessoire (source Les
véhicules sous l'occupation de Borgé et Viasnoff).
L'approvisionnement en
carburant est également un problème pour les transports
en communs. A Paris, de vieux bus hippomobiles à
impériale sont ressortis.
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En parallèle, les
autobus Renault TN6 sont équipés de gazogènes ou
reçoivent une volumineuse enveloppe sur le toit, remplie de
gaz
(source Les véhicules sous l'occupation de Borgé et Viasnoff).
Une autre voie était
celle de l'électricité. Le handicap majeur était
le poids des batteries. De plus l'autonomie était faible (rien
n'a changé...)
Voici la réalisation
unique d'un inventeur de génie, Paul Arzens, qui a construit
plusieurs véhicules pour son propre usage dont ce
célèbre œuf électrique. Celle photo fera la
couverture du magazine américain Life qui lui demandera
d'exposer sa voiture à New-York: Paul Arzens ne sachant pas
s'il était également invité et n'osant pas
demander déclinera la proposition...
Tout aussi surprenant. Cet
engin est une Bugatti! Précisément un Type 56.
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En 1925, Ettore Bugatti a
construit cette voiture électrique pour son usage personnel,
pour se déplacer dans sa propriété et dans ses
usines. Pendant la guerre, il va l'utiliser pour ses
déplacements dans Paris.
La vitesse maxi se situe
autour de 30km/h pour une autonomie d'environ 100km, ce qui n'a rien
de ridicule pour ce genre de véhicule.
Les industriels aussi
s'intéressent à l'électricité.
Voici la VLV, construite par
Peugeot à 377 exemplaires à partir de 1941: 365kg pour
30km/h. L'autonomie était ridicule...
Mais bien vite, après
la disparition de l'essence, on ne trouve plus de gaz, plus de
charbon, plus de bois, bref il n'y a plus rien...
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Le cheval prend sa
revanche...