Les chantiers du Tchouk


Avec des voitures telles que celles du Tchouk il y a toujours du travail !
Voici donc, au fur et à mesure, l'avancement des différents chantiers en cours.

Actuellement, il y a dans le garage du Tchouk la C4-F, la 402B, la Dynamic, la Volga, la  404, plus une autre 404 à coupleur Jaeger mais qui est bien incapable de rouler...

Et puis une petite nouvelle a rejoint le coffre à jouets du Tchouk : un torpédo 2 places Panhard & Levassor X19 de 1913-14... A suivre...


Juillet 2008 à mai 2009,
La fin des chantiers ?...

Depuis juin 2008, il y a eu pas mal de chantiers... La 404 a reçu un beau moteur tout beau tout neuf.
Tant qu'elle restait suspendue en l'air, les silent-bloc d'attaches des suspensions avant n'ont pas apprécié de travailler en traction et ont lâché.
Ca a été l'occasion de réviser le train avant!

Lors du changement de l'embrayage, la butée avait été jugée bonne pour le service. Pourtant elle n'avait pas aimé être la seule à ne pas être neuve entre le moteur et l'embrayage tous neufs... Elle a donc clairement manifesté sa désaprobation. Hop! nouvelle dépose de la boite et une butée d'embrayage neuve!

La 404 roule tellement bien maintenant que le Tchouk en abuse! Un beau (?) soir de décembre, sur l'autoroute A1, alors que la neige commence à tomber, un pneu arrière éclate à près de 130km/h... Grosse frayeur mais pas de bobo... Le Tchouk se range sagement sur la bande d'arrêt d'urgence et monte la roue de secours.  Cette opération menée de nuit, sous la neige, dans un trafic intense est TRES désagréable... Vive le gilet fluo!!!

Moralité, le meilleur pneu devient la roue de secours et quatre pneus neufs viennent chausser la Peugeot. Comme cette voiture est destinée à beaucoup rouler, le Tchouk refuse de prendre des pneus premier prix et opte pour des Vredestein Classic: une très bonne tenue de route sur le sec comme sur le mouillé, un prix correct (par rapport au Bibendum...) et un dessin proche de ce qui se faisait à l'époque... Que demander de mieux?
Par la même occasion, les cinq jantes reçoivent une nouvelle peinture, parfaitement identique au gris irisé d'origine.

Au printemps, les beaux jours reviennent avec les premières chaleurs. Surprise, la tendance à la surchauffe, notée en 2008, semble avoir disparu! Probablement que le radiateur était légèrement entartré. Le produit quatre saison utilisé durant toute la saison froide a dû dissoudre lentement ce dépot de tartre...
La 404 a maintenant retrouvé un agrément d'utilisation et une fiabilité proche de ce qu'elle avait à l'origine!
Pourtant le Tchouk ne la ménage pas et l'utilise beaucoup (c'est peut-être le secret...)

Du côté de la Dynamic, l'été et l'automne ont été consacrés à de gros travaux de fiabilisation. L'étanchéïté du pont a été totalement revue avec pose de nouveaux joints. Le réservoir d'essence a été ouvert une nouvelle fois et traité contre la corrosion. Le système d'arrivée d'essence a été modifié avec l'installation d'une pompe à essence électrique et d'un régulateur de pression.

En octobre, le Tchouk participait au rallye de l'Association des Clubs de Marque, dans le Calvados et le Cotentin. Superbe rallye organisé par Les Doyennes de Panhard & Levassor. La Dynamic s'est fort bien comporté jusqu'à ce qu'une roue arrière n'éclate sur une voie rapide (décidément!). Les Englebert d'époque cèdent la place à quatre Michelin tous neufs (ouille la facture!!!).

Peu après un court circuit dans le tableau de bord manque de mettre le feu à la Dynamic et à tout le garage en même temps!
Certains fils électriques n'avaient pas été changés. L'hiver verra la réfection totale du circuit électrique, avec pose d'une platine porte fusibles... On n'est jamais trop prudent!

Pour le reste, rien à signaler: la 402 roule toujours à merveille, la C4 est ressortie après une longue inactivité, la CX et la Volga de leur côté sont au calme, prêtes à redémarrer...

Toutes les voitures du Tchouk sont prêtes à prendre la route... Le rêve... Pourvu que ça dure...
 

Juin 2008,
De nouveaux (gros) chantiers...

Le Tchouk a acheté sa 404 avec la ferme intention de rouler presque au quotidien avec...
L'idée était de trouver une 404 en bon état avec presque rien à faire dessus...mais ça serait trop simple!

D'abord le Tchouk constate que la sellerie de sa 404 n'est pas d'origine: elle comporte des bourrelets sur les assises et les dossiers qui ne sont apparus qu'en 1966. En 1961, les sièges étaient lisses... Le doute s'installe dans l'esprit du Tchouk...

A gauche, la sellerie du Tchouk; à droite, le modèle de sellerie qu'il faudrait

Sur le plan mécanique, les freins ont été revus, de même que diverses bricoles. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes...
sauf que... sauf que l'embrayage patine un peu...
Rien de bien grave : un embrayage, c'est une pièce d'usure.
Un autre problème plus embêtant est apparu : le moteur a tendance à chauffer à vitesse soutenue. C'est un problème fréquent sur les 404 mais celle du Tchouk a un radiateur tout neuf!

La voiture repart donc vers l'atelier pour lui refaire un bel embrayage tout neuf et résoudre ses problèmes de chauffe.

La voiture est levée, le pont est séparé de la caisse et toute la transmission est reculée pour dégager l'embrayage. Celui-ci est effectivement mort mais il n'était pas trop tard et les rivets n'ont pas entammé le volant moteur.

Ce qui est plus inquiétant c'est qu'un suintement est détecté à l'arrière du moteur, là où c'est bien caché!
Il n'y a pas à hésiter, il faut sortir le moteur ! Rien de mieux pour faire un bilan complet...

Le démontage de la culasse révèle deux grosses fissures. Le passage à l'épreuve révèle pourtant qu'elle ne fuit pas par là mais, très légèrement, dans un puit de tige de culbuteur. Cette fuite (en fait un très léger suintement) n'explique pas la surchauffe et peut être facilement réparée avec un produit ad'hoc.
 
Le problème de surchauffe s'explique plus probablement par le joint de culasse: celui-ci n'a pas le dessin habituel et les trous de passage d'eau sont trop petits. Avec ça il n'est pas étonnant que ça chauffe!

Avec un bon nettoyage, on pourrait donc tout remonter comme ça avec un nouveau join de culasse... mais ça serait trop simple!

Le moteur comporte en effet 5 paliers et reçoit des soupapes de grand diamètre, or en 1961 les 404 recevaient un moteur à 3 paliers avec des petites soupapes!
Le moteur est donc bien plus récent que la voiture. Le Tchouk est un puriste et ça ne lui plait pas...

Plusieurs scénarii sont envisagés.
Au final, avec les avis éclairés de plusieurs membres du forum du club 404, le Tchouk décide de sortir le moteur de la 404 à coupleur Jaeger pour voir son état réel. Il est en configuration strictement d'origine même s'il a été révisé par l'usine en 1967 (une plaque en atteste sur le moteur).

Pour commencer, il faut déjà le débloquer. Le vilebrequin est retiré et les pistons sortis un par un. Evidemment le dernier pose le plus de problèmes. Les segments sont tellement grippés qu'un peu de métal du piston est arraché entre deux segments.

Le mécano du Tchouk est formel: le piston est réparable!
Dès le lendemain, c'est fait : le piston est localement rechargé et rectifié au tour... Il est comme neuf.

Le reste du moteur est parfait : le parties mobiles sont nickel: soupapes, culbuteurs, etc...

Les vilebrequin, arbre à cames et paliers sont également comme neufs.

Enfin, les pistons et chemises ne présentent pas d'usure. Ces dernières ont été surfacées à la pierre et ne sont pas marquées par le grippage.

Le bloc est mis à nus et bien nettoyé : il en avait besoin car le circuit de refroidissement était bien encrassé.

Pour terminer, carburateur et allumeur n'ont pas de jeu... La vie est belle non?
Comme précisé plus haut le moteur a été révisé à l'usine en 1967. Par ailleur la 404 à coupleur Jaeger (d'où provient le moteur) n'a jamais reçu de rétroviseur extérieur, or celui-ci est devenu obligatoire à la fin des années 60. L'état général du moteur montre qu'il n'a quasiment aucune usure. La voiture a très probablement été définitivement arrêtée peu après la révision de son moteur...

La 404 noire de septembre 1961 va donc retrouver un beau moteur tout neuf, bien préparé comme il faut...
(le mécano a fait de la préparation moteur sur Alfa dans sa jeunesse...)
Le lion va à nouveau pouvoir sortir ses griffes...!

Reste juste à trouver des sièges rouges, conformes au modèle 1961... Si vous avez ça qui traine chez vous...

Tous ces travaux sur la 404 noire (Yin) de septembre 1961 sont l'occasion de regarder de plus près la 404 ivoire (Yang) à coupleur Jaeger de mai 1961 (et non 1960 comme cru initialement). Le moteur était quasi neuf, on l'a vu. Mais le reste n'est pas aussi brillant... La sellerie est plutôt bien préservée mais la caisse est beaucoup plus corrodée que ce que le premier examen n'avait révélé! Est-elle sauvable? Ce n'est pas certain...

A partir de ce constat, plusieurs scénarii sont possibles :
- retrouver une caisse saine pour lui greffer tout ce qui est récupérable sur la Jaeger (plus un nouveau moteur 3 paliers). Dans ce cas le Tchouk se retrouvera avec deux berlines 404... avec beaucoup de travail et de frais à la clé!
- réviser le coupleur Jaeger pour le greffer un jour sur la noire... éventuellement en la mettant aux spécifications du modèle de mai 1961 (baguettes larges, tableau de bord spécifique avec aérateurs "coupe-frites", etc...).

Quoi qu'il en soit, le coupleur Jaeger n'est pas perdu. Le Tchouk aura tout le temps pour remettre ça minutieusement en état.

Avril 2008,
Le printemps est là, les voitures sont prêtes !

La Dynamic démarre au quart de tour, la 402 a retrouvé un moteur tout neuf qui lui donne des ailes..., la Volga ronronne de plaisir et la 404 tourne maintenant comme une horloge... L'embrayage patine un peu parfois et nécessitera qu'on s'occupe de lui un de ces jours, rien ne presse.

La CX ne voulait pas être en reste et a été faire un petit tour à l'atelier pour regarder cette méchante fuite hydraulique qui l'a clouée au sol l'autre jour... Rien de bien grave, c'est juste un canalisation qui s'était corrodée et avait explosé sous la pression: on la change et tout fonctionne à nouveau! Les autres canalisations ne semblent pas attaquées et ont été préventivement graissées. Il ne reste plus que la C4 qui n'a pas tourné depuis plusieurs mois. Les joints du carburateur ont un peu séchés et n'assurent plus l'étanchéïté. Il faudra regarder ça mais rien de bien grave.

En résumé, toutes les voitures du Tchouk sont maintenant en état de fonctionner (ou presque, voir la C4) en même temps...


sauf la 404 à coupleur Jaeger mais là, c'est pas pour demain...

Mars 2008,
Ca roule !

Ca y est, le moteur de la 402 a repris sa place et tous les réglages sont effectués. La pression d'huile est à un niveau normal et le fonctionnement est régulier. Un moteur neuf quoi!

Jeudi 13 mars, c'est le grand jour. après deux ans à l'arrêt, le Tchouk conduit à nouveau sa fidèle 402B. Cette fois-ci ce n'est plus en région toulousaine mais sur les routes forestières de l'Oise. Quel régal! La voiture a retrouvé une nervosité que le Tchouk ne lui avait jamais connue...Les reprises sont franches, sans à-coup.

Mais une fois rentré au bercail, le Tchouk soulève le capot pour couper la batterie et là, stupeur! L'intérieur du compartiment moteur est aspergé d'huile... Plus de peur que de mal, avant de reprendre la route la jauge à huile n'avait pas été remise en place. Du coup, le trou de jauge, laissé ouvert, a fait office de venturi. L'huile brassée dans le moteur était pulvérisée dans le compartiment moteur. Pas de dégats puisque moins d'un demi litre d'huile a ainsi été rejeté.

A la place de la 402, la 404 nouvelle venue a été faire un petit tour dans l'atelier de mécanique afin de faire un bilan complet. Rien de bien grave même si quelques points méritent qu'on s'y attarde. Les freins, pourtant refaits à neuf il y a quelques années, ne se déserrent pas totalement, créant un freinage résiduel permanent sur certaines roues. La poulie de la dynamo est également endommagée, usant prématurément la courroie. Le système de debrayage automatique du ventilateur a été condamné dans le passé : ça n'empêche pas la voiture de bien fonctionner mais autant le remettre en état. Enfin, quelques petites anomalies électriques ont été détectées, en particulier au niveau de l'indicateur de niveau d'essence.

C'est également l'occasion d'effectuer un graissage complet, d'évaluer l'état de l'embrage et de traiter préventivement le soubassement de la voiture contre la corrosion.


Février 2008,
On remet tout en place

Le nouveau moteur de la 402B a été ré assemblé avec soin. Il a repris sa place dans le compartiment moteur. C'est tout beau et prêt pour les premiers essais. Des joints de collecteur d'échappement ont été récupérés à RétroMobile...

La phase de mise au point commence !


Fin janvier 2008,
C'est beau un moteur neuf...

Le moteur de réserve de 402B a été ausculté et le bilan est bon, même très bon !

Les chemises ne sont pas marquées et les pistons sont comme neufs. Ils ont été pesés et tout est parfait. Juste le jeu entre les pistons et les chemises est un peu trop élevé... comme si des piston en première cote avaient été installés dans des chemises en cote première réparation... C'est peut-être une spécificité des moteurs de motopompes puisque c'était la vocation première de ce moteur... Quoi qu'il en soit, ce jeu reste tout à fait acceptable. Le régule des bielle n'est pas abîmé non plus.

La rampe de culbuteurs est comme neuve. Les ressorts de soupapes ont été retarés afin d'appliquer un effort uniforme sur toutes les soupapes. A partir des deux moteurs, un jeu complet de soupapes en bon état a pu être reconstitué. Inutile de prévoir des soupapes neuves.

Aucun commentaire sur le vilebrequin non plus qui est en parfait état.

Le bloc ainsi que la culasse ont été surfacés et les cylindres passés à la pierre. Et comme le mécano a fait un super travail de nettoyage de tous les organes du moteur (merci à lui au passage) c'est vraiment beau à regarder! C'est comme quand le moteur de la Dynamic était prêt à remonter : c'est presque dommage de devoir enfermer tout ça à l'intérieur...

Le Tchouk avait bien fait d'acheter ce moteur de rechange...!

Il reste la pompe à huile à reconditionner avec les différents clapets tarés comme il faut et le remontage pourra commencer...


Début janvier 2008,
Nouvelle année, nouveaux chantiers!

L'année 2007 a été creuse en ce qui concerne les chantiers du Tchouk : l'installation dans le Nord, le nouveau travail et les quelques sorties, principalement en Dynamic, ont rempli l'agenda. Il faut dire qu'entre temps les voitures ont à nouveau voyagé, cette fois ci en direction de l'Oise. Le Tchouk n'a même pas eu le temps de s'occuper de sa bonne vieille 402B.

Avec cette nouvelle année, les résolutions sont prises : comme le Tchouk a peu de temps libre, la 402B est partie chez un mécano qui va se consacrer à lui redonner la santé. Elle n'est pas en terre inconnue puisque le garagiste possède lui-même une 202... Le moteur a été partiellement ouvert et le bilan n'est pas bon : les chemises sont endommagées, partiellement enfoncées dans le bloc; les supports d'arbre de culbuteurs sont en mauvais état et les culbuteurs eux-mêmes sont très usés. Pour couronner le tout un piston est cassé en plusieurs endroits!

Le Tchouk a donc exhumé de ses réserves le moteur de 402B qu'il avait en stock... La première inspection confirme que ce nouveau moteur est quasiment neuf.

Et comme si cela ne suffisait pas, la fidèle CX a fait un gros pipi vert sur la route... fuite hydraulique et voiture clouée au sol... un nouveau chantier en vue!

Suite bientôt !


Fin novembre 2006,
Un nouveau chantier se profile...

Les autos du Tchouk sont arrivées dans leur nouveau garage, dans le Nord. Lors du déchargement, toutes ont parfaitement démarré sauf la 402B...

Avant le grand voyage, le moteur de la 402B était resté quelques semaines sans huile. Avant de remettre de l'huile neuve, le Tchouk a eu la curiosité d'ouvrir le bouchon de vidange... près de deux litres de liquide de refroidissement se sont écoulés !

Le joint de culasse est probablement mort !

Maintenant que la Dynamic roule, le Tchouk se demandait comment il allait occuper ses soirées d'hiver...


7 octobre 2006,
La Dynamic a repris goût au bitume !

Pendant que le Tchouk s'occupait de la Volga, le chantier de la Dynamic n'était pas à l'arrêt. Le moteur a été remonté, la pompe à eau refaite à neuf. Tout un tas de petits détails ont été revus, telles les flèches de direction qui sont à nouveau fonctionnelles. Enfin la carrosserie a été remontée ainsi que tous ses accessoires...

Bref début octobre la Dynamic est prête!

Samedi 7 octobre, le Tchouk arrive donc pour reprendre la bête.

Le retour par la route initialement prévu s'est révélé impossible à organiser, c'est donc sur remorque qu'elle est revenue vers Toulouse.

Dès le lendemain, la belle effectuait sa première sortie... mais ce n'est plus un chantier, il faut aller voir les sorties du Tchouk !


Septembre 2006,
Cap sur la Volga...

En septembre, le Tchouk s'est concentré sur la Volga. L'embrayage fonctionne maintenant bien mais le moteur ne tourne pas comme il faut. L'allumeur a un jeu important et le carburateur est mort ! Rien de grave car le Tchouk avait acheté ces deux pièces en neuf à Moscou avant de partir. L'échange a été effectué rapidement et la Volga a maintenant retrouvé un fonctionnement agréable. Le gros 4 cylindres de 2,4 litres n'est pas un monstre de puissance (loin s'en faut) mais il possède un couple généreux qui rend la conduite agréable... si l'on ne recherche pas les performances!

Il reste encore quelques réglages (avance insuffisante) mais rien de grave.

Le gros chantier ne se passe pas dans le garage mais auprès des administrations!
La Volga est arrivée en France avec des plaques russes, suite à héritage. L'étude notariale russe a bien fait les choses puisque l'acte de succession a été directement établi en russe et en français !!! Allez demander à un notaire français (ou à toute autre administration) d'établir un tel document en français et en russe...

Muni de ce document et du passeport russe de la voiture (l'équivalent de la carte grise) le Tchouk s'est rendu aux douanes pour les opérations de dédouanement. Les renseignements préalablement collectés se sont révélés juste et, sur présentation du véhicule pour vérifier les numéros, le Tchouk est ressorti avec le précieux certificat de dédouanement. Les douaniers étaient très intéressés par cette curieuse voiture et se sont montrés très aimables. Pour une fois, l'administration française s'est montrée rapide, efficace et souriante!

Ensuite le Tchouk a constitué un dossier pour la FFVE. Là encore, l'efficacité a été évidente et quelques jours plus tard le Tchouk recevait l'attestation de la FFVE qui doit permettre l'immatriculation en carte grise de collection. Encore une fois, on ne souligne pas assez à quel point les collectionneurs français ont de la chance d'avoir une FFVE efficace et compétente!

Le contrôle technique a ensuite été brillamment passé et il n'a plus resté qu'à établir une carte grise française, en collection bien sur. 


Juillet-août 2006,
Il n'y a pas que la Panhard !

La 402B est momentanément arrêtée car une avarie mécanique semble se profiler. Le signe avant coureur a été le voyant de pression d'huile qui ne voulait pas s'éteindre en marche. Après contrôle, tout semble pourtant OK. Une vidange est alors pratiquée : l'huile est mélangée à un peu d'eau! Le joint de culasse serait-il fuyard?

Plutôt que de remplacer simplement le joint il faudra peut-être changer le moteur! En effet le moteur en place est fatigué et va nécessiter une réfection en profondeur. Le Tchouk a dans ses réserves un moteur identique et quasi neuf qui équipait à l'origine une motopompe utilisée par les pompiers de Vinça, dans les Pyrénées Orientales.

Ce moteur avait été récupéré par le Tchouk à la fin des années 80 alors qu'il était étudiant en vacances avec sa 402B fraîchement restaurée.

Parallèlement, la nouvelle venue, la Volga, nécessite également quelques menus travaux suite à son rapatriement homérique de Russie. La commande d'embrayage était paresseuse: après chaque débrayage, le retour de la commande était horriblement long, contraignant à des démarrages poussifs. Après démontage de tout le système il apparaît que le fluide hydraulique utilisé n'était pas compatible avec celui utilisé à l'origine. Le mélange des deux a produit une boue qui a colmaté une bonne partie des canalisations. Au débrayage la pression est telle que ça passe. Par contre quand on relâche la pédale, ça ne passe plus trop... Rien de bien grave donc.

Le Tchouk va probablement en profiter pour contrôler l'état des canalisations de freins. Le même problème peut s'y produire.

Pour être tranquille, tout sera passé, après rinçage, au liquide silicone pour éviter la corrosion.

Dans la foulée, le radiateur et le circuit de refroidissement vont être bien détartrés.

La Dynamic de son côté est en attente. Elle est presque finie mais c'est les vacances et on verra au retour...


Juin 2006,
Tout s'accélère

Le travail avance! Depuis le moi d'avril, le moteur a été entièrement remonté. Pas de problème majeur. Il a visiblement effectué un grand nombre de kilomètres mais l'usure générale est très acceptable. Les nouvelles chemises ont disparu dans les entrailles du monstre et le tout tourne gras, comme il faut.

Lundi 12 juin, le moteur est remonté dans la voiture. Le pot d'échappement (très spécifique) est refait, de même qu'une bonne partie de la ligne d'échappement qui tombait toute seule.

Mardi 13 juin, le moteur effectue ses premiers tours. Il tourne rond, sans bruit...

Mercredi 14 juin, la pompe à eau s'avère fuyarde, imposant son démontage.

Lundi 19 juin, la pompe à eau a été sortie et démontée. Le Tchouk pensait que seule l'étanchéité était en cause mais c'est plus sérieux: le roulement est complètement explosé et le corps de la pompe doit être ré-usiné.

Rien d'insurmontable mais un peu de délai en plus...

Pendant ce temps les détails avancent : les joints de portes ont été changés, le moteur d'essuie-glaces reconditionné


Hiver 2006,
Le bout du tunnel est en vue

Après une pause hivernale, le chantier redémarre. Le travail a bien avancé et le moteur de la Dynamic est prêt pour le remontage.

Comme nous l'avons vu, le moteur sans soupape fonctionne avec un jeu de deux chemises coulissantes par cylindre. Au début du sans soupape, les chemises étaient en fonte car cet alliage possède des caractéristiques anti-friction intéressantes. L'inconvénient, c'est le poids! La fonte est lourde et l'inertie des chemises limitait la vitesse de rotation des moteurs et les accélérations. Vers 1923, Panhard a donc innové avec les chemises minces, en acier. Afin d'éviter le grippage, la chemise externe est garnie intérieurement de régule, un mélange anti-friction.

Sur la Panhard du Tchouk, deux chemises internes étaient fortement endommagées. Ce genre de pièce étant à peu près introuvable, elles ont été refabriquées.

Seule différences par rapport à l'origine, les oreilles sont soudées et non plus usinées dans la masse comme à l'origine. D'autre part, pour les puristes, les "peignes" de décalaminage sont absents sur ces refabrications...

C'est beau! On arrive presque à regretter de devoir enfermer ça dans le moteur...

En ce qui concerne les chemises externes, le régule est marqué par endroit, autour des lumières d'échappement (à cause de l'échauffement) mais ce n'est pas trop grave et quasiment systématique sur ces voitures.

Toute la segmentation a été revue: pas de soucis de ce côté.

Puisque le temps ne presse pas (trop), la carrosserie doit également être revue car la peinture est endommagée par endroit. Il serait dommage de laisser s'installer de la corrosion. Mais c'est là qu'il faut effectuer un choix important!

Au départ, le Tchouk avait choisi de conserver la voiture dans son jus. Le fait d’avoir une mécanique totalement refaite n’est pas incompatible.

Mais la sellerie devant être refaite, garder une carrosserie dans son jus serait un peu anachronique. De plus les recherches historiques ont révélé que la peinture a été refaite en 1964 (en conservant la teinte d’origine) : la peinture n’est donc pas celle d’origine. Au passage elle avait été simplifiée puisque la voiture était d'origine "rouge d'Amérique avec décors or partout". Ces "décors" étaient réalisés à la demande sur certaines Dynamic. Il s'agissait d'un ensemble de filets sur les joues d'ailes, ainsi qu'un très élégant motif sur les enjoliveurs de roues. Ce "décor" a disparu en 1964.


Exemple de "décor" sur une berline Dynamic de 1938
On voit bien les filets sur les joues d'ailes ainsi que les "étoiles" sur les enjoliveurs de roues

La décision est alors prise rapidement : puisque la voiture est en grande partie démontée elle sera refaite entièrement !

Le Tchouk n'aime pas beaucoup la couleur rouge d’origine mais c'est un puriste, très soucieux de l’origine… Faut-il garder cette teinte ?

 Finalement la décision sera collégiale. Après avoir simulé plusieurs combinaisons de couleurs sur ordinateur (dont le grenat d’origine), c’est donc démocratiquement qu'un vote a lieu avec toute la famille. La voiture sera en deux tons de vert.

Avant de décider totalement, une nouvelle question se pose… 
quasiment toutes les photos d'époque montrent des Dynamic bicolores sur base X76 ou X77 (1936 à 1938), mais jamais sur les X81 (1939)…

Et pourtant si, les "fiches de débit" de l'usine Panhard montrent que les X81 pouvaient également recevoir des combinaisons bicolores et plusieurs ont été livrées en deux tons de vert, parfois avec des filets blancs. Les dés sont jetés !

La carrosserie va être totalement décapée et préparée pour recevoir une nouvelle peinture. Au passage, la rouille est traquée et éliminée sans pitié. Les tôles trop attaquées (il y en a finalement assez peu) sont changées.

Une fois la caisse peinte, le remontage commence.

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A l'intérieur, la sellerie reprend sa place. Le ciel de toit a pu être conservé mais tout le reste est neuf. C'est splendide!

Les moquettes sont refaites et parfaitement ajustées.

Toutes les frises de portes sont repeintes. Le tableau de bord est également reconditionné intégralement. 

Il reste encore le mécanisme des glaces coulissantes de séparation chauffeur qui pose problème... la commande des glaces s'effectue par manivelles et chaînes. Ces chaînes manquent !

Comme le pas de ces chaînes n’est pas standard, il faudra peut-être penser à adapter des pignons avec un pas standard. La solution n'a pas encore été trouvée... On verra plus tard!

A ce stade, le Tchouk ne regrette pas du tout d'avoir abandonné l'état d'origine... 

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Ete et automne 2005,
Doucement mais sûrement

Maintenant que l'échéance du rallye des Doyennes de Panhard & Levassor a été ratée, il n'y a pas de raison de se presser...

Tranquillement le chantier évolue... outre les chemises qui sont en cours de refabrication, de nombreux petits chantiers ont été entrepris.

Tous les joints ont été changés, les points de corrosion ont été traités, des enjoliveurs de roues conformes au millésime de la voiture ont été trouvés et reconditionnés (ils étaient un peu cabossés).

A l'intérieur, les housses ont été retirées, histoire de voir ce qu'il y a en dessous. Dans ce genre d'entreprises, il y a deux solutions:
- la première (la meilleure) est que les housses ont été installées sur la voiture neuve. C'est ce que le Tchouk avait eu sur sa 402B. Dans ce cas, les sièges sont quasiment neufs et ne nécessitent que des soins cosmétiques (et éventuellement un regarnissage) pour être impeccables.
- la seconde est que les housses ont été mises en "cache misère", sur des sièges déjà bien usés.

Malheureusement c'est le second scénario qui s'applique: les sièges sont à refaire!


Semaine du 7 au 13 mars 2005,
On y voit plus clair !

Tout a non seulement été démonté mais maintenant c'est propre! Cela a permis de constater que certaines chemises ont bien souffert.

Pour mémoire, chacun des six cylindres comporte deux chemises concentriques. L'une des chemises internes est à changer à coup sûr (corrosion relativement profonde) et probablement une seconde. Pour les chemises externes, quatre ont du régule arraché par endroit.

C'est tout de même un moindre mal et après cela la mécanique sera neuve!


Semaine du 28 février au 6 mars 2005,
On ouvre la bête...

Connaissant bien les Dynamic (il en possède une également), l'ami du Tchouk s'est penché sur la bête fin février. Le bilan est clair: le moteur est très fortement bloqué.

Lundi 28 février, coup de fil! De l'eau a circulé dans le circuit de lubrification... Au moins un palier de vilebrequin présente de la corrosion... Il va falloir sortir l'ensemble train avant-moteur pour y voir clair...

 

Mardi 1er mars, nouveau coup de fil. Le moteur est sorti (ça n'a pas traîné!!!) et partiellement démonté. Tout est débloqué! Les pistons ont été sortis par le haut, sans démonter le vilebrequin. Tous les segments de pistons sont gommés en fond de gorge: le démontage n'était pas inutile!

La corrosion des paliers de vilebrequins n'était que très superficielle: pas de dégâts de ce côté là.
Egalement, les chemises ne présentent pas de trace d'usure anormale.

Par contre une chemise est un peu tordue. Ceci a probablement été causé la dernière fois où le moteur a tourné: le début de grippage a certainement entraîné des efforts anormalement élevés au niveau des biellettes de commande des chemises et l'une d'entre elles s'est tordue.

Du coup il va falloir sortir les chemises. Pour cela, il faut tomber le vilebrequin ce qui doit avoir lieu mercredi 2 mars... Ce n'est qu'à ce moment que l'on saura si la chemise peut être redressée ou doit être changée...

Mercredi 2 mars, le moteur est totalement en pièces: le bilan est très satisfaisant car le moteur n'a quasiment pas d'usure. La chemise tordue pourra peut-être être redressée.

Reste un bon nettoyage de tout cela car c'est très sale... et une bonne révision de tout ce qui peut être contrôlé avec le moteur retiré (état du boitier de direction, etc...)


20 novembre 2004,
Le grand retour sur les terres d'origine

Comme vous avez pu le lire, la Dynamic pose bien des soucis au Tchouk qui s'est avoué vaincu. La Dynamic a donc effectué un retour aux sources. Samedi 20 novembre, vers 5h du matin, un lourd convoi a quitté Toulouse pour rejoindre la région lyonnaise où un ami du club des Doyennes de Panhard & Levassor se fait fort de faire revivre la belle.

Pour la Dynamic 222857 c'est un retour aux sources puisque c'est à Lyon qu'elle a été vendue neuve, le 10 juillet 1939...


Octobre 2004,
C'est pas gagné!

Le chapeau de bielle du deuxième cylindre a été démonté. Le but est de désolidariser l'ensemble bielle-piston pour le sortir par le haut.

L'accès est aisé. Par en dessous, il est possible de taper avec un jet en bois sur la bielle... Mais rien ne bouge!

Le piston est grippé dans la chemise.

Chaque jour, le Tchouk donne quelques coups afin d'ébranler tout cela mais rien n'y fait, ça ne bouge pas... C'est bien bloqué.

Le Tchouk s'avoue dépassé. Il va sans doute falloir emmener la voiture chez un spécialiste... A suivre. 


Jeudi 23 septembre 2004,
Le démontage progresse

L'accès par le bas a commencé.

4 vis à retirer et le carter d'huile est démonté. C'était de toute manière une opération planifiée afin d'éliminer les incontournables boues créées par de vieilles huiles non détergentes et non dispersives comme on les faisait autrefois. Le résultat est édifiant. Le Tchouk a retiré près de 2 litres de boues et compatissait très sincèrement aux valeureux nettoyeurs de plages après une marée noire...

Une fois ce carter retiré, le moteur sans-soupape Panhard présente la particularité de dévoiler... un second carter, interne. Celui-ci ménage une petite quantité d'huile que les bielles viennent écoper à chaque tour. Fixé à ce carter figure également un ingénieux mécanisme commandé par l'accélérateur: à chaque coup d'accélérateur, ce mécanisme injecte une petite quantité d'huile vers les paliers de vilebrequin.

La lubrification chez Panhard, c'est tout un art!

A nouveau 4 vis à retirer et en faisant un peu bouger tout cela, le carter interne est rapidement retiré. A ce stade, le moteur commencé à être ouvert d'un peu partout! On accède enfin au vilebrequin et aux bielles... mais pas encore à l'arbre à excentriques qui commande les chemises: celui-ci est placé assez haut dans le moteur et l'accès est malaisé...

Par en dessous, on aperçoit le bas des chemises. Celles du deuxième cylindre présentent ce dépôt blanchâtre caractéristique: le liquide de refroidissement est bien passé par là!

Il serait possible de tenter de dévisser les biellettes des chemises du cylindre numéro 2 mais le remontage risquerait d'être difficile.

Une autre possibilité est de démonter le chapeau de bielle et de retirer l'ensemble bielle-piston par le haut. Ainsi le piston n'exercerait plus de pression sur l'intérieur des chemises et le déblocage serait peut-être plus aisé...

A suivre...


Août 2004,
La galère continue !

Comme dit l'ami Régis "il y a des jours on l'on préfèrerait collectionner les timbres..."

Début août, le Tchouk récupère sa dynastar. L'ami Claude a réalisé un travail remarquable: la dynastar est comme neuve. Par curiosité, le Tchouk a pesé la bête... il lui semblait bien que c'était lourd ce truc... le verdict est tombé: 36kg de ferraille!!!

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L'espoir revient et le Tchouk se dépêche de remonter ça sur la voiture. La dynastar est fixée à l'avant du moteur, directement en prise avec le vilebrequin. Pas de problème majeur pour le remontage.

Tout semble prêt mais le Tchouk donne un petit coup de manivelle, histoire de faire bouger la mécanique qui n'a pas tourné depuis avril... Et là, CATASTROPHE! Impossible de tourner la manivelle! Il n'y a pourtant pas de vitesse engagée. Il faut se rendre à l'évidence, le moteur est grippé...

C'est ce qui peut arriver de pire sur un moteur sans-soupape!

Deux hypothèses se présentent :
1) Un grippage des segments. Ceux-ci étant neufs, il est possible qu'ils se soient grippés sur les chemises. Si tel est le cas, il devrait suffire de déculasser pour débloquer tout cela gentiment.
2) Un grippage de chemises. Ce cas est bien plus grave car le déculassage ne suffira pas à résoudre le problème.

Dans tous les cas, il faut donc commencer par déculasser. Les culasses des cylindres 2 et la 3 sont récalcitrantes. Le Tchouk pense alors que c'est bon, que ça vient des segments. Faux espoir!

En tirant un peu, la 3 est venue sans trop d'effort, mais la 2... Ca a été très dur!

 Finalement, petit à petit la culasse numéro 2 est venue mais elle est dans un état à faire peur: complètement recouverte d'une espèce de poudre blanchâtre, farineuse... Les segments sont collés en fond de gorge. Le problème, c'est que même après avoir retiré toutes les culasses, le moteur ne tourne toujours pas à la main! Visiblement, du liquide de refroidissement est passé dans le cylindre (d'où la poudre blanche, probablement un dépôt lié à l'anti-gel).

Toutes les parties accessibles sont abondamment huilées et aspergées de dégrippant mais ça ne bouge toujours pas.

Il va maintenant falloir ouvrir la partie inférieure du moteur. Par en dessous il faudra probablement désolidariser les biellettes de commande des chemises du deuxième cylindre. Ensuite, on verra bien...


Jeudi 3 mai 2004,
Le verdict de l'ancien

La dynastar repart de chez le bobineur et Le Tchouk la confie à un ami du Club Auto Rétro Midi-Pyrénées, ancien électricien auto. Son verdict est sans appel : la dynastar n'a rien ! Elle est même en très bon état, bien meilleur que beaucoup de dynastar qu'il a pu voir dans le passé. Le collecteur a besoin d'une bonne rectification et les roulements doivent être remplacés. C'est tout !

D'après lui les étincelles entre la manivelle et le pare-choc viennent d'une mauvaise mise à la masse du moteur.

Le Tchouk ne sais toujours pas pourquoi ses batteries lâchent si vite… mais la mauvaise masse est peut-être l'explication: à chaque démarrage, l'effort demandé à la batterie pour compenser cette mauvaise masse est peut-être trop important pour la pauvre batterie... A suivre!

Moralité : le bobineur n'était pas habitué à ce genre de machine et n'a pas su faire le bon diagnostique. Adressez-vous toujours à un spécialiste qui connaît et non à un qui dit savoir!


Fin avril 2004,
Les déboires d'un bobineur

Le bobineur est enthousiaste à l'idée de travailler sur cette machine… Il ignore encore le mal qu'elle va lui donner. Notre homme ne veut rien endommager ; du coup il n'ose pas " y aller " pour démonter la bête et passe 15 jours à tenter de démonter la dent de loup… sans succès !

Le Tchouk récupère donc l'ensemble et l'ami Régis lui donne un bon coup de main pour démonter cette fameuse dent de loup.

Retour chez le bobineur mais sérieuse inquiétude car la voiture DOIT être prête pour le rallye des Doyennes de Panhard & Levassor, du 20 au 23 mai ! Finalement le rallye va être reporté à 2005. La pression retombe donc (un peu) pour notre pauvre bobineur…

Après avoir testé l'ensemble, le professionnel annonce que le bobinage est probablement hors de cause, par contre le collecteur est HS : plusieurs lames sont soulevées. Il annonce aussi que pour ça, il ne sait plus faire !

 


Samedi 17 avril 2004,
Les problèmes électriques

Même si la Dynamic tourne, tout n'est pas encore fini car les problèmes électriques demeurent.

Avec un  ami, le Tchouk a essayé de démarrer à nouveau la voiture... Rien!

Un coup de manivelle pour dégommer un peu le moteur et aider le démarreur... contact... démarreur... Et là le copain (situé devant la voiture) s'écrie "Oh putaing arrête tout! T'as des étincelles partout entre la manivelle et le pare-choc..."

 Cette observation montre que le courant + passe directement dans l'axe de la dynastar et donc que l'induit est à la masse!

Bilan: dépose de la dynastar (une bonne vingtaine de kilos tout de même!) pour une petite visite chez un bobineur...

Suite bientôt...


Début avril 2004,
La confiance revient

Les derniers problèmes rencontrés sont d'ordre électriques et pas encore totalement compris...

Lors du salon de Colomiers, la Dynamic a refusé de démarrer alors que la batterie neuve avait été chargée la veille. Lors des premières sollicitations la voiture avait démarré mais bien vite, la batterie ne donnait plus rien.

Pour commencer, le Tchouk a bien vérifié l'état du câblage et des connections. Rien à signaler de ce côté: une bonne partie avait été refaite par le Tchouk et aucune fuite électrique n'a été détectée. A titre  de précaution, les connections ont été nettoyées avec un produit spécial pour contacts électriques. Bien vite, les soupçons se portent sur quelques éléments: un court circuit dans la dynastar, un problème au niveau de la pédale de démarreur ou le coupe circuit sur le câble du "plus" de la batterie.

La dynastar a été déposée et ne semble à-priori pas en cause (à confirmer...)

Après en avoir parlé avec plusieurs amis, le Tchouk a donc supprimé le coupe circuit qui avait été ajouté au niveau du gros câble allant au plus de la batterie. Ce coupe circuit n'est pas d'origine et est totalement inutile. En effet, d'origine la Dynamic est équipée d'un autre coupe circuit sur le "moins", or ce coupe circuit d'origine fonctionne.

Une fois cette opération menée à bien la Dynamic a démarré sans aucun problème.

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Plusieurs démarrages successifs ont été effectués avec succès. Le coupe circuit était-il la cause? Des essais plus poussés pourront donner la réponse...

La Dynamic du Tchouk en fume de plaisir !


Du 12 au 22 février 2004,
C'est pas gagné!!!

La semaine dernière, le moteur était remonté, prêt à être remis en service...

Première mise en eau jeudi 12... Ca fuit...
Re-démontage de la boite à eau. Ce sont les joints qui assurent l'étanchéité entre les culasses et la boite à eau qui ne portent pas convenablement.

Le lendemain, petit tour rituel à Rétromobile. On fouille, on fouine, mais pas de joints adéquats.

Retour à la maison samedi 14. Les joints qu'avait initialement trouvé le Tchouk sont trop fins (de l'ordre de 2mm). Il suffit d'en coller deux l'un sur l'autre avec un peu de "vulcanisation à froid" pour chambres à air de vélo...

Mercredi 18 au matin (vivent les RTT), remontage. Tout semble aller bien.

Soudain, alors que le Tchouk s'apprête à remplir à nouveau le circuit de refroidissement, il voit un petit point de rouille suspect sur le côté de la boite à eau. En grattant légèrement avec un petit tournevis, ça passe à travers!!!

La boite à eau est restée 6 mois ouverte: au contact de l'air, la corrosion s'est développée sur l'acier de la boite à eau.

Il faut faire vite car la voiture doit être exposée dans deux jours à Colomiers... (voir le salon auto-rétro)

Après un nouveau démontage, la boite à eau part d'urgence chez un réparateur de radiateurs qui avait déjà effectué la réfection du radiateur et du réservoir d'essence... "Repassez cet après-midi, ça sera prêt..."

En début d'après-midi, c'est effectivement prêt. Il y a encore de bons artisans qui savent respecter leurs délais...

Remontage, remplissage du circuit de refroidissement et... ça ne fuit pas!!!

Il ne reste plus qu'à remonter la calandre, le capot et démarrer... Mais c'est maintenant la batterie qui refuse tout service. Pourtant elle avait été rechargée deux jours auparavant... Elle est morte!

Jeudi 19: vite une nouvelle batterie! Le vendeur me certifie bien qu'elle est "prête à l'emploi", pas besoin de la recharger avant usage... Pourtant une fois sur la voiture, ça ne donne pas beaucoup plus...

Le temps presse car la voiture doit être dans le hall de l'expo le jour même. Heureusement Bruno va donner un bon coup de main pour emmener la voiture sur plateau...

Pendant que la voiture prend sa place dans le hall d'exposition, la batterie est mise en charge.

Vendredi 20, les portes ne vont s'ouvrir au public qu'à midi... Avec la complicité de Bruno, le Tchouk ne résiste pas... En fin de matinée, la batterie bien chargée est installée, de l'eau est mise dans le circuit... contact... dynastart... et ça démarre!!!

Seul problème, au remontage des culasses, celles-ci étaient gorgées d'huile pour que ça rentre bien... En moins d'une minute, le hall Cominges de Colomiers est envahi d'une belle fumée bleue... Mais c'est pas grave: ça fait tellement plaisir...

Ceci dit, tout n'est pas fini car à la fin du salon, la voiture va re-démarrer une première fois sans problème, mais à la deuxième sollicitation, la batterie refuse à nouveau tout service: il y a visiblement un problème quelque part au niveau des connections...

Au retour, la Dynamic va donc à nouveau monter sur la remorque plateau...


Vendredi 6 février 2004,
Remontage des culasses (si-si!)

Ca y est les culasses sont remontées!

Mercredi tout avait été préparé. Il ne restait plus que le remontage. 

Sur un moteur sans soupapes, tout est différent! Pas question ici de colliers pour tenir les segments au fond des gorges. Il suffit de positionner préalablement les chemises comme il faut et ça rentre (presque) tout seul. La chemise externe doit être en position haute, tandis que la chemise interne est en position médiane. En appliquant un mouvement d'avant en arrière à la culasse (préalablement abondamment huilée) les segments viennent tranquillement se mettre en place et la culasse descend sans trop de difficultés. Pour que l'étanchéité soit parfaite, les joints de culasse en alu sont enduits d'unijoint de chez Loctite. Les écrous, trop corrodés, sont systématiquement changés.


Les culasses des cylindres 6 et 5 sont montées en premier.

Il n'y a pas moyen de se tromper car chez Panhard & Levassor le travail est bien fait! Chaque culasse est repérée par des petits coups de pointeau. Le nombre de marques indique la position, le 1 étant dirigé vers l'avant.


Voici la culasse du 5ème cylindre. On ne peut pas se tromper, il n'y a qu'à compter, c'est marqué dessus...

Une à une, les culasses reprennent leur place. Jusqu'au moment où les six culasses sont remontées!


Il ne reste plus... que tout le reste...

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La repose de la boite à eau, puis le faisceau d'allumage et la pompe à eau.

C'est tout pour aujourd'hui. Le moteur ne tourne pas encore mais ça progresse...


Mercredi 4 février 2004,
Préparation des culasses (suite de la suite...)

Ce matin, le Tchouk a récupéré ses culasses chez l'homme de l'art...
Les 18 segments sont là, tout beaux, tout neufs!

Grâce aux fameux RTT, le Tchouk peut s'y attaquer le jour même...

Après un bon nettoyage des gorges, les culasses sont rapidement prêtes à être équipées de leurs segments. Direction la table de la cuisine!

 
A gauche, les segments en cours de remontage    /    A droite, ça y est, les segments sont en place.

Pas de mauvaise surprise au remontage: les segments sont parfaitement à la cote. Ca tourne gras comme il faut.
La seule différence par rapport aux originaux est le coupe droite au lieu de la coupe à 45° d'origine. Rien de bien grave!

Prochaine étape: le remontage des culasses... A suivre...


Mercredi 28 janvier 2004,
Préparation des culasses (suite...)

Après l'essai infructueux de décollage des segments avec les ultrasons (voir décembre 2003), les culasses retournent chez le Tchouk.

Retour à une technique plus traditionnelle consistant à tapoter doucement avec un petit maillet en bois... Las! Deux segments cassent comme du verre... Evidemment, ces segments sont réputés introuvables...

Après une petite séance de découragement, une petite visite chez un bon rectifieur toulousain... "Pas de problème, on va vous les trouver ces segments mon bon monsieur..."

En attendant la repose des culasses avec des segments tout neufs, le remontage a commencé avec le pot d'échappement (qui supporte le pare-choc avant...). Par la même occasion, le Tchouk a lustré un peu la carrosserie: il faut que la voiture soit présentable pour le salon auto-rétro de Colomiers, les 20, 21 et 22 février prochains. Mais avant cela, il faudrait déjà que la voiture roule!!!


Décembre 2003,
Préparation des culasses

Les six culasses sont sorties. Quasiment tous les segments sont collés.

Dans un premier temps, les culasses prennent un bon bain de dégrippant, mais rien n'y fait!

Par la suite, un ami du Tchouk va tenter de baigner les culasses dans un bac à ultrasons... en vain!


Dimanche 12 octobre 2003,
Fin du déculassage.

Ca y est!
Suite aux conseils avisé d'un ami garagiste (et collectionneur...) La sixième et dernière culasse est venue!

Il n'a finalement pas été nécessaire d'avoir recours à un extracteur à goujons (outillage qui présente tout de même des risques...).

L'écrou récalcitrant étant accessible, il a suffi de lui donner un petit coup de scie en venant tangenter le goujon.


L'écrou récalcitrant après sciage

Ensuite il n'y avait plus qu'à donner un petit coup de pointeau pour décoller ce qui reste de l'écrou et le tour est joué.

Le Tchouk peut enfin admirer les six cylindres ouverts! C'est beau...

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Il reste maintenant à retirer tous les goujons (bien corrodés pour certains) et à changer ceux qui en ont besoin par des neufs. Ensuite, nettoyage des culasses et remontage.


Août  2003,
Démontage des culasses.

La culasse n°4 (celle qui était percée) présentant des segments gommés, il a été décidé de démonter les autres culasses "pour voir"... Et on a vu! Les culasses sont incroyablement calaminées. Seule la numéro 4 ne l'était pas: elle a probablement été décapée par le liquide de refroidissement pendant les quelques instants où le moteur tournait avec la culasse percée.

Loi de Murphy oblige, lors du démontage de la dernière culasse (la n°1) le tout dernier écrou s'avère impossible à retirer. La corrosion est telle qu'il est difficile d'imaginer qu'il a eu six pans. Même avec une pince-étau et copieusement arrosé de dégrippant, ça ne vient pas. Il va falloir user d'un extracteur à goujons...


Mercredi 9 juillet 2003,
Le démontage avance bien.

La culasse du quatrième cylindre a enfin pu être démontée. Avant cela, il a fallu démonter la pompe à eau ainsi que la boite à eau qui couvre l'ensemble du bloc. Sur une mécanique de cet âge, ça ne vient pas tout seul!


Démontage de la boite à eau

Une fois la boite à eau démontée (non sans peine), il a enfin été possible d'observer les culasses. Sur la Dynamic, chaque cylindre est coiffé d'une culasse indépendante qui assure l'étanchéité avec les chemises coulissantes (sans-soupape oblige) au moyen de segments (comme un piston qui serait fixe). Le joint de culasse ne subit pas la pression de la chambre de combustion.

Le circuit de refroidissement oblige l'eau à passer à l'intérieur de la culasse et, après vidange, il reste toujours un peu d'eau stagnante au fond de la culasse autour du puits de bougie. Avant démontage, l'observation de la culasse du cylindre numéro 4 montre qu'il n'y a pas d'eau stagnante. Ceci prouve que le joint de culasse n'est pas en cause: l'eau a coulé dans le cylindre depuis la partie basse de la culasse.

Le démontage de la culasse du cylindre numéro 4 va confirmer que la culasse est percée dans la chambre de combustion. Il existe un trouve d'environ 5mm de diamètre... Alors évidemment elle marche beaucoup moins bien maintenant!!! comme aurait pu dire Bourvil (mais lui roulait en 2cv)

Le trou est d'autant plus impressionnant que le diamètre de 5mm correspond à la face interne de la chambre d'explosion. Derrière, s'est formé un cratère qui va en s'élargissant encore!

C'est encore là que l'on ressent l'importance des Amis... Régis s'est proposé pour tenter une soudure. La réparation est superbe, on verra à l'usage si ça tient...

En attendant, il reste un segment à dégommer (deux se sont décollés spontanément lors de la soudure). Il reste également les cinq autres culasses à démonter... tant qu'on y est!

 


Lundi 30 juin 2003,
la Dynamic a enfin redémarré!

La pompe à essence a été reconditionnée à neuf, les carbus sont tout beaux et pré-réglés, l'exhausteur a été rénové et tout cela a été remis en place. Les canalisations d'essence ont été nettoyées et remontées avec des joints neufs. Des durits neuves ont été montées.

Tout a l'air correct, un peu d'essence dans l'exhausteur, une batterie bien chargée, contact, starter, un coup de dynastart et... ... vrOOOUm! Ca démarre au premier coup!

Diminution du starter pour éviter l'emballement... Les carbus semblent parfaitement réglés, le moteur tourne rond du premier coup, sans emballement particulier, sans à-coup, plein à tous les régimes... Le pieds!

Seul petit problème: après quelques minutes au ralenti, le moteur a calé brutalement dans un nuage de fumée... Il a redémarré sans problème à la première sollicitation de la dynastart mais des jets de vapeurs et d'eau mêlée s'échappaient par les trous du pot d'échappement (pas le trou à l'arrière de la voiture mais les nombreux petits trous "pas d'origine" dans le silencieux!). Une fois le moteur arrêté, c'est du liquide de refroidissement qui coulait abondamment... Pas normal ça!

Après quelques temps à l'arrêt, les bougies ont été enlevées et un petit coup de dynastart permet de savoir s'il y a de l'eau dans un cylindre et lequel. Pas de doute: le quatrième cylindre est plein d'eau!

 

Un premier diagnostic a été établi: le joint de culasse du quatrième cylindre a probablement lâché (il y a une culasse par cylindre).


Juin 2003,
la Dynamic ne carbure pas...

Toutes les voitures du Tchouk roulent régulièrement sauf la Dynamic car le Tchouk se heurte depuis plusieurs mois à des problèmes d'arrivée d'essence. Cela semble être un problème chronique des Panhard & Levassor sans soupapes car aussi bien Olivier, Régis (tous les deux propriétaires d'une Panoramique, voir les autos des copains) ou d'autres amateurs rencontrent le même type de problème...

Donc, en parallèle aux activités diverses, le Tchouk travaille (quand il a le temps) sur l'arrivée d'essence de sa Dynamic: l'exhausteur d'origine, inutilisable, a été remplacé par un autre trouvé à la bourse d'échanges de Colomiers, mais il doit encore être remis en état de fonctionner. Les deux carburateurs Zenith Stromberg ont été intégralement reconditionnés. La pompe à essence (très très malade!) est en cours de remise en état. Il ne manque donc plus qu'un peu de temps pour que la Dynamic reprenne la route... A suivre!