Galerie
Bugatti
Ettore Bugatti est né
à Milan en 1881. En 1902, il entre chez De Dietrich en
Alsace.
Dès 1909, il fonde sa propre marque à
Molsheim et ne fabriquera que des voitures d'exception, de par leurs
performances mais également leur prix! |
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Fils
de l'artiste Carlo Bugatti, son frère Rembrandt sera
également un sculpteur animalier renommé. Dans cet
environnement familial, il est naturel qu'Ettore ait
développé un sens esthétique aigu: ses voitures
seront ainsi de véritables oeuvres d'art et même les
moteurs seront beaux. |
(Photos: source Lionel Patenostre, ad'hoc productions) |
Après le meurtrier
conflit mondial, l'Alsace est redevenue française. Les
voitures de Molsheim vont pour de nombreuses années porter au
plus haut les couleurs françaises sur tous les
circuits.

Un joli torpédo 3 places
Type 17 de 1914, exposée au Musée National de l'Automobile, Collection
Schlumpf de Mulhouse
(Photo: source Lionel Patenostre, ad'hoc productions)
Alors que Bugatti s'est
déjà taillé une enviable réputation, la
présentation du Type 35 va bouleverser la compétition
dès 1924.
Ainsi, pour la saison 1925/26, le
Type 35 remporte 1045 victoires. En 1927, il en remporte 806. Il
s'adjuge 5 victoires consécutives à la prestigieuse
Targa Florio...

Un Type 35A exposée au Musée National de l'Automobile, Collection
Schlumpf de Mulhouse
(Photo: source Lionel Patenostre, ad'hoc productions)
En parallèle, la gamme
Bugatti est vaste: 2 litres avec les Types 30 à 38, 3 litres
avec les Types 44 à 49, 4,9 litres pour le magnifique Type 50
profilée et 5,3 litres pour le Type 46 (surnommé
"Petite Royale").

Le Type 50 à carrosserie
profilée de 1930.
Le dessin est typique du style imposé par Jean. A noter le
pare-brise très incliné pour l'époque.
Pour couronner le tout, il y a
l'incroyable Type 41
"Royale", construit à six
exemplaires entre 1926 et 1933.

Sur ce document de mauvaise
qualité, le patron lui-même vous présente l'un de
ses premiers pur-sangs de 1909 aux côté d'une
Royale.
Plus de la moitié des
Bugatti sont carrossées par la carrosserie Gangloff de Colmar,
le plus souvent sur un dessin "maison". Bien vite, au style assez
rigide et hippomobile des dessins d'Ettore, va succéder
l'élégance et la fluidité des dessins de son
fils Jean.
Un roadster Type 55
exposée au Musée National de l'Automobile, Collection
Schlumpf de Mulhouse
et dont le dessin est dû au coup de crayon magistral de
Jean
(Photo: source Lionel Patenostre, ad'hoc productions)
Jean aurait pu n'être qu'un
riche dandy oisif. Il sera un véritable artiste doublé
d'un vrai chef d'entreprise: lorsque son père va être
absorbé par les études d'autorails rapides, Jean prend
la direction de la production automobile en recentrant
l'activité sur un modèle unique, le Type 57.
Un coupé Ventoux Type 57
exposée au Musée National de l'Automobile, Collection
Schlumpf de Mulhouse
(Photo: source Lionel Patenostre, ad'hoc productions)
Le Type 57 va se décliner
en 57, 57C (avec compresseur) et 57SC (surbaissée avec compresseur).
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Quelques Types 57C
exposées au Musée National de l'Automobile, Collection
Schlumpf de Mulhouse:
un coupé "Atalante", un cabriolet "Stelvio" et l'originale
berline "Galibier"
(Photos: source Lionel Patenostre, ad'hoc productions)

Le cabriolet sera également disponible en version 2 places
sous capote "Aravis" d'une rare élégance

Un sublime coupé Atalante Type 57SC exposée au Musée National de l'Automobile, Collection
Schlumpf de Mulhouse
(Photos: source Lionel Patenostre, ad'hoc productions)
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Sur la base du Type 57, Jean va
dessiner et réaliser l'incroyable "Aérolithe" avec son
arrête dorsale très caractéristique. Mais Ettore
Bugatti respecte profondément les ouvriers de l'usine. Comme
ceux-ci n'arrivent pas à prononcer le nom de cette nouvelle
voiture, elle sera bien vite renommée "Atlantic" et construite
à trois exemplaires sur la base du Type 57SC.
Malheureusement, Jean se tue le
11 août 1939 en essayant une voiture.
Ettore ne se remettra jamais de
la mort de son fils chéri: fatigué, il meurt le 21
août 1947.
Le Type 41 "Royale"